Cher Père Kim,

C’était le 11 avril, nous étions à Ambert. Vous, le Père Thomas, et moi entourant le Père Albert de notre présence dans ce magnifique couvent animé par cette si généreuse et merveilleuse sœur Catherine.

J’étais heureux de la savoir en de bonnes mains. Jaloux aussi, car je pense que nous n’aurons pas, le moment venu la chance d’être si bien entouré. Nous ne savions pas que nous ne le reverrions plus sur cette terre et dans cette vie.

Le Père Albert s’en est allé, rejoindre Dieu.

© Joël Damase, photographe

Cela doit être très douloureux pour vous, vous qui avec un regard de profonde affection l’avez « boosté », entouré, aimé. Vous avez fait l’unanimité, vous étiez un ange pour lui.

Quel bel exemple pour notre humble monde de chrétiens, souvent si loin dans notre vie de ce qui devrait être notre engagement : voir en chacun le visage du Christ sur cette terre.

Je ne l’ai pas connu jeune, le Père Albert ; en fait, je l’ai découvert au moment des premières réunions pour des travaux de l’Annonciation, puis, avec son frère au moment de l’inauguration des vitraux de Brioude. Depuis, c’est au fil de mes rencontres avec vous, que je revoyais très régulièrement le Père Albert.

Le Père Albert a eu beaucoup de chance, de vivre j’allais dire entre de si bonnes mains. Vous étiez à cet égard, comme un père, une mère et que sais-je encore.

C’est une grâce d’être entouré d’affection, et de pouvoir vivre avec son esprit aussi longtemps. Bien que diminué, il avait encore dans ses yeux cette vivacité d’esprit et cette foi qui se traduisait par des moments de profond recueillement.

Je me souviendrai de son 100 ème anniversaire en présence du cardinal Barbarin, à la galerie Yoshii, puis au Cerf dans la salle à manger.

Vous lui aviez mis un nez de clown ; il était redevenu enfant lui-même, et il avait bien raison.

Désormais, il nous a quittés.

Accompagnons le par la prière pendant son chemin vers Dieu.

Qu’il le reçoive, avec bonté, comme le fidèle serviteur de l’église qu’il a été.

Fraternellement, et avec toute mon affection,

Bernard Geyler