A Paris, le couvent de l’Annonciation, l’église Notre-Dame-des-Champs et l’église Saint-Eloi se réunissent autour de l’œuvre de Kim En Joong : « Un chemin de lumière ». Pour cet événement, l’artiste s’est proposé de réaliser des œuvres inédites. Elles sont présentées au cœur de ces trois églises.

Pour cet événement, le Père Kim En Joong désire rendre hommage : « Hommage à la communion des Saints », « Hommage aux douze Apôtres », « Hommage aux Béatitudes », sous forme d’une trilogie.

Le visiteur est invité à prendre ce “Chemin de lumière” en se rendant successivement dans chacun des trois lieux d’exposition. Dans le catalogue, Jean-Claude Pichaud , en partant de la récente exposition du Caravage à Montpellier retrace la longue ascension du Père Kim vers cette « Autre Lumière ».

© Jean-Louis Losi, Photographe

Vous pourrez découvrir 50 créations inédites (41 toiles, 6 vitraux, 3 céramiques) réalisées pour chacune des trois églises. Ces œuvres marquantes, tant par leur qualité picturale que par leur dimension (des toiles de 10 m de long et 4 toiles de 7,60 m de long), sont exposées en lévitation derrière l’autel ou dans le transept de chaque édifice comme pour marquer un temps de prière, de recueillement, de questionnement.

L’exposition « Un Chemin de Lumière » permet la création d’événements singuliers, concert, soirée culturelle, messe d’action de grâces – proposant ainsi autour de l’œuvre monumentale de Kim En Joong des moments de partage et de réflexion, nourris de la pensée chrétienne.

 

Lors du vernissage de l’exposition, le 14 septembre 2012 au Couvent de l’Annonciation, avant que ne débute le concert de Jacques Hauffmann, organiste, le Père Jean Claude Lavigne, o.p. s’exprima en ces mots :

« Le chemin de Lumière existe, il est là tout près de nous. Il est à portée de nos yeux et de nos cœurs et pourtant nous ne le voyons pas toujours. Caché par des apparences qui se donnent pour réalités, pour évidences et matérialités, ilreste néanmoins une proposition faite à tout humain dans la modestie et la discrétion.

© Jean-Louis Losi, photographe

Quand un homme ou une femme prend le chemin de Lumière, tout se transforme. Sa vie devient voilure lancée vers le ciel, transparence colorée, musique au-delà des sons. Ce qui était plié s’ouvre. Ce qui était froissé s’étend et se détend. Ce qui était terne devient palette lumineuse. C’est que le Père Kim En Joong nous invite à découvrir dans cette exposition en trois lieux complémentaires que chacun est invité à parcourir à travers Paris, en se déplaçant vers des territoires hors de ses habitudes.

Le chemin de lumière n’est pas seulement à regarder, il est à vivre, c’est-à-dire à emprunter en risquant un peu de soi, de nos représentations linéaires, de nos convictions formelles. Le regard engage le corps à s’élever, à s’étonner et à admirer. Il l’invite à s’interroger sur ce que nous avions définitivement classé, affirmé et contrôlé. Ainsi se dégagent des fenêtres nouvelles, non des déchirures mais des plages encore inexplorées, espaces encore blancs, dans nos existences.

Et plus nous avançons en ces lieux étonnants, plus nous sommes dépouillés, plus nous sommes purifiés. La peinture du Père Kim En Joong nous déleste de nos pesanteurs pour nous préparer au face à face avec la Lumière, avec Celui qui est La lumière. La marche suggérée se fait envol, appel pour une rencontre décisive.

Ainsi l’hommage – aux saints, aux béatitudes et aux apôtres – est résolument une salutation d’avenir, celle qui précède les retrouvailles avec la patrie où chacun et chacune de nous est né : la Lumière de Dieu. »

A Notre-Dame-des-Champs, le 21 septembre 2012, l’exposition fut présentée par le Père d’ Eudeville, curé de la Paroisse. Une soirée culturelle fut organisée sous l’Egide de Monseigneur Jérôme Beau, évêque auxiliaire de Paris et président du collège des Bernardins. Des textes de François Cheng de l’Académie française, ami du Père Kim En Joong, furent lus, alternés de pièces d’orgue jouées par Philippe Ourselin organiste : Franck, Bach, Nicolas de Grigny, Messiaen.

Les Editions du Cerf ont édité en 2009 : ” Vraie lumière née de vraie nuit “ (recueil de 24 poèmes illustrés par 8 lithographies du Père Kim En Joong. Ce livre existe en deux versions dont une avec les lithographies originales, signées par le Père Kim.

Tous purent admirer les oeuvres de l’artiste.
• 12 toiles de 120 x 360 cm dédiées aux 12 Apôtres,
• 2 vitraux de 300 x 65 cm, exécutées aux Ateliers Loire,
• 1 céramique de 65 cm de diamètre, créée à la Faïencerie de Charolles.

C’est en l’Eglise Saint-Eloi, que la troisième exposition fut inaugurée par le Père Jean Cortès Lapeyrat, curé de la Paroisse. En ce dimanche 30 septembre 2012, une messe d’action de grâces fut présidée par son Eminence le Cardinal Godfried Danneels. Depuis de longues années, une amitié très forte unit le Cardinal Godfried Danneels et le Père Kim En Joong. Plusieurs livres ont été édités aux Editions du Cerf, dans une parfaite collaboration : La Résurrection – De Verrijzenis, Ave Maria, en hommage à Jean-Paul II, et La croix.

Voici un extrait des mots du Cardinal Godfried Danneels à la fin de la messe  l’action de grâces :

“… Dans l’art de Kim, il n’y a pas d’arbres, pas de monuments, il n’y a rien que trois choses : la lumière, la couleur, et le mouvement. Ce sont bien les éléments avec lesquels Dieu a créé le monde. Quand on aime quelqu’un, on veut se rendre plus proche. Alors la première chose que Dieu a fait pour montrer qu’il nous aimait, c’est de nous donner « sa création », et que va-t-il faire pour mettre la création, il prend la lumière, il prend la terre et ce sont les couleurs ; il prend le temps et le mouvement, et il met cela pour nous, comme notre cadre de vie. Et bien le Père Kim, c’est une révélation de Dieu, car il accueille la lumière, le mouvement, le temps : il n’y a que la lumière, il n’y a que les couleurs, il n’y a que le mouvement, il n’y a rien d’autre, il n’y a pas de figuratif. Cela veut  dire que c’est le premier moyen que Dieu a utilisé pour venir parmi nous. Et pour nous le faire connaître. Le Père Kim retourne à ce livre de la création : il crée, il crée… “