A la mémoire du Père Albert Patfoort

Après un séjour de vacances d’été (août 2012) où le Père Albert a retrouvé la santé et à la demande de Soeur Clara (Filles de la Charité), nous, soeurs dominicaines de Marie Immaculée, sommes venues à la maison de retraite Catherine Labouré, rue de Reuilly, à Paris  pour ramener le Père Albert dans notre couvent à Ambert.

Malgré un voyage bien pénible en voiture, le père a gardé les yeux ouverts tout au long pour découvrir tout ce qui se passe sans le moindre signe de fatigue.

Le lendemain de son arrivée, nous avons fait appel à un nouveau médecin pour une visite. A notre étonnement, le père le saluait en allemand et le médecin de lui répondre dans la même langue ! Quelle intuition ! Nous avons ainsi découvert que le père parlait plusieurs langues : anglais, allemand, italien, latin…

Le jour de Noël, il concélébrait la solennité de la Nativité avec les Pères Kim, Chambon et Nguyen. Nous le voyions rayonnant de bonheur.

Nous avons passé une journée inoubliable en sa présence. A table, il appréciait tout : plats et bon vin ! A l’arbre de Noël, il s’émerveillait devant les chants et les cadeaux. Il savait donner de la joie à tous.

Son séjour dans notre convent est une grâce pour nous : il concélébrait la messe quotidienne et priait le chapelet tous les jours avec nous et de temps en temps nous partageait ses connaissances théologiques en nous recommandant la rigueur si nous avons à les transmettre aux plus jeunes.

Nous avons gardé de lui l’image d’un vrai dominicain soucieux de la recherche de la vérité et toujours reconnaissant envers ceux qui l’aidaient.

A la fin de sa vie, il avait besoin d’une assistance médicale plus poussée, mais il acceptait tout avec le sourire pour alléger le travail des soignants qui l’admiraient vraiment et qui l’ont pleuré à sa mort.

Nous aurions aimé avec l’avis du père Kim des obsèques très simples à l’image du père Albert. Le Seigneur en a décidé autrement en envoyant trois évêques : Albert-Marie de Monléon, Pierre Raffin et Dominique Lebrun et quelques Frères de l’Ordre qui ont solennisé ses funérailles.

Malgré sa pâque, il reste toujours présent au milieu de nous et nous sommes sûres qu’il continue à veiller sur nous, là où il est, avec son éternel sourire.

Mère Catherine prieure